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Libération

Saccomano tacle Bellay.

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La recrue de RTL déverse son fiel contre son ex-employeur à Europe 1.
publié le 10 novembre 2001 à 1h34

Et les heures tournent et Sacco parle encore. La rédaction se vide, les lumières s'éteignent et Sacco parle toujours. Pas d'un but d'anthologie, pas de Céline qu'il aime autant que le foot, mais de «lui», «l'autre, là-bas». «Lui», c'est Jérôme Bellay, le patron d'Europe 1 qui a fait à Eugène Saccomano l'affront de ne pas le retenir, et de le laisser partir chez la grande rivale RTL. «Avec les mots, écrivait Céline, on ne se méfie jamais suffisamment», alors Sacco fait gaffe: «ça, vous l'écrivez pas, d'accord?»D'autant qu'à trop affubler «l'autre» de noms d'oiseau, notamment chez Marc-Olivier Fogiel sur France 3, Saccomano vient de recevoir «du papier bleu», une assignation en justice pour diffamation de la part de Bellay qui, excédé, ne veut plus s'exprimer sur le cas Sacco.

L'air pincé. C'est qu'avant de se lâcher, le fort en gueule du foot s'est longtemps retenu: contacté par Libération le 5 juillet à la suite d'une dépêche AFP faisant état de son départ d'Europe 1 vers RTL après quarante et un ans de maison, Sacco refusait de commenter. En s'excusant: «Je ne peux rien dire avant d'être officiellement à la retraite.»

Retraite ou transfert? Le lendemain, Europe 1, l'air pincé, faisait savoir qu'elle «considérait comme un acte déloyal l'effet de communication qui vise à transformer un départ à la retraite en choix discriminant au bénéfice d'une station concurrente». Et la station de la rue François 1er d'expliquer sans rire que Saccomano avait simplement «fait