Retour à la case départ. Après deux mois de négociations ardues pour se répartir les investitures législatives, voilà les socialistes et les écologistes revenus au point mort. Hier soir, les Verts ont fait une victime: le calendrier que s'était fixé le PS pour boucler la liste des circonscriptions qu'il était prêt à réserver à ses alliés. Les socialistes pensaient le faire dès ce soir à l'occasion d'un bureau national. Au plus tard samedi, pour les derniers ajustements, lors d'un conseil national convoqué à l'Assemblée nationale.
Cet agenda est remis en cause par les desiderata mis sur la table hier soir par les Verts lors d'une rencontre bilatérale, dans leur nouveau siège de la rue Mélingue, à Paris. La semaine dernière, le PS avait proposé de les soutenir dans 35 circonscriptions dont 18 jugées «gagnables». «Indécent», avaient répliqué les écologistes qui n'y voyaient guère que 13 gains potentiels. Résultat: ils ont accueilli leur hôte avec une nouvelle liste de 47 circonscriptions, à ajouter aux précédentes. Objectif: 34 députés en juin, soit largement au-dessus du seuil de 20 sièges nécessaires pour constituer un groupe au Palais-Bourbon.
«Inacceptable». Sonnée, la délégation socialiste emmenée par le secrétaire national aux élections, Bruno Le Roux, s'est contentée d'enregistrer les doléances vertes qu'elle n'avait pas anticipées. «S'ils croyaient que nous allions rentrer dans notre terrier sans rien dire, les socialistes se sont trompés», a tonné, à la sortie, Denis Bau