Lyon correspondant
A nouveau Charles Millon est sur le pied de guerre. Hier, l'ancien président du conseil régional Rhône-Alpes a déplacé près de 2 000 personnes au Palais des congrès de Lyon, pour faire applaudir Alain Madelin. Il a reçu en grande pompe le candidat de Démocratie libérale (DL) à la présidentielle et lui a apporté officiellement son soutien et celui de son mouvement, la Droite libérale et chrétienne (DLC). La soirée sonne le retour à la vie politique nationale de l'ancien banni lyonnais pour cause d'alliance avec le Front national.
Il y a dix mois, au même endroit, Millon rassemblait pour les municipales plus de 4 000 per sonnes et filait du même coup le bourdon au RPR et à l'UDF, aux rangs bien plus épars. Le Palais des congrès débordait d'une assemblée hétéroclite: familles conservatrices, étudiants catholiques, anciens durs du FN et gaullistes fraîchement convertis. Une force militante impressionnante et enthousiaste.
Réseaux. Depuis, la gauche a gagné Lyon et Charles Millon montré son pouvoir de nuisance. A nouveau courtisé par la plupart des candidats de droite à la présidentielle (Chirac l'a reçu, Pasqua est venu le saluer), il n'a eu qu'à choisir. C'est Madelin (Libération du 26 octobre) qui bénéficiera in fine d'une partie de ses réseaux.
Après les municipales, un de ses fidèles, Amaury Nardonne, ancien secrétaire départemental de DL, a été chargé de structurer les troupes. Une association, Lyon de coeur, a été créée, dont les militants se réunissent par