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Jospin trouve les mots pour ne pas le dire

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Face aux députés PS, il a flirté avec l'annonce de candidature.
«Libération» du mercredi 14 novembre 2001.
publié le 14 novembre 2001 à 1h36

«On était deux cents à trouver qu'il était candidat, mais lui ne pouvait pas le dire», résume Bruno Le Roux, député PS, après avoir écouté Lionel Jospin. Hier, s'exprimant pour la neuvième et dernière fois devant les députés socialistes, le Premier ministre a servi un discours calibré au millimètre pour faire savoir, aussi clairement que possible, qu'il serait bien candidat à l'élection présidentielle d'avril 2002. Une façon d'occuper le terrain politique, jusqu'à son entrée formelle dans la compétition, prévue pour la fin du mois de février.

Le Premier ministre a d'abord évoqué la crise internationale, en se demandant si «la nouvelle donne serait défavorable ou non à la majorité?» «Certes, a-t-il remarqué, le contexte économique est moins porteur», mais la consommation des ménages ne flanche pas et le bilan de la gauche reste solide. D'où ce message martelé hier aux députés: «Etre gouverné par la gauche est meilleur pour notre pays qu'être gouverné par la droite. Il y a plus d'inquiétude en France aujourd'hui, mais la gauche peut y répondre, et mieux que la droite.»

Attaque en règle. Le bilan, c'est le socle, le premier étage de la fusée Jospin. Il l'a rapidement évoqué et s'est rassuré: «Même sur la sécurité, la droite n'a pas de meilleure réponse.» Une nouvelle fois, il a demandé aux députés d'«aider» Daniel Vaillant, tout en saluant le travail prospectif réalisé sur la question par Julien Dray au PS.

Précisément, le projet socialiste constitue le deuxième temps de la mise e