Un petit effort d'emballage, une ultime concession sur la couleur du ruban, mais pas question de revoir de fond en comble le contenu du paquet cadeau à offrir aux écologistes pour les élections législatives de juin 2002. Le PS n'entend pas non plus leur accorder un délai de grâce supplémentaire: tout devra être bouclé samedi, lors du conseil national chargé de valider le contingent de circonscriptions qu'il réserve à ses alliés. Quelques détails pourront être ajustés jusqu'au 4 décembre, date de dépôt des candidatures internes des prétendants socialistes. Au-delà de cette limite, les exigences écologistes ne seront plus valables.
Réuni hier soir en bureau national, le PS a écarté d'un revers de main les 49 nouvelles reven dications dégainées, lundi, par les écologistes (Libération d'hier). Il s'en est tenu aux 36 circonscriptions qu'il leur avait proposées la semaine dernière, total que la commission électorale peut enrichir de sept ou huit unités d'ici à samedi pour atteindre l'objectif «réaliste et réalisable» de 20 députés verts. Outre leurs sept députés sortants, le PS n'est donc prêt à soutenir les Verts dès le premier tour que dans trois secteurs détenus par la gauche: Dijon-Sud (Côte-d'Or), Lodève (Hérault) et Chinon (Indre-et-Loire). Pour le reste, c'est contre des sortants de droite qu'il est prêt à envoyer ferrailler ses alliés verts: à Quimper (Finistère), dans la 2e circonscription de Saint-Etienne (Loire), la 3e de Nancy (Meurthe-et-Moselle), la 2e de Lyon (Rhône