Deuxième salve de l'opération anti-Jospin de la semaine. Après avoir présenté, lundi, sa vision de l'action du gouvernement dans un document intitulé «Jospin, le (dépôt de) bilan», le RPR a esquissé, hier, les grandes lignes de son «projet d'alternance» pour 2002. En plus de trois cents pages, ce texte propose de mener le pays «vers une société de confiance».

Rien de neuf en réalité, puisque toutes les grandes lignes du projet RPR ­ fruit de forums thématiques et de notes échangées avec l'Elysée ­ ont déjà été présentées thème par thème au fil de leur rédaction et lors du conseil national du mouvement en juin. Mais au moment où le PS distribue à 6 millions d'exemplaires son bilan du gouvernement et que Lionel Jospin prépare ses troupes à «la confrontation», le RPR, bien peu audible depuis la rentrée, se devait de contre-attaquer. Et de rappeler que le premier parti d'opposition est, lui aussi, capable de produire de la matière grise.

Pour ménager les susceptibilités, plusieurs éléphants du parti (Alain Juppé, Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy, Michel Barnier, Jean-Louis Debré et François Fillon) ont eu droit à la publication intégrale de leurs interventions. Pour la présidente du RPR, ce document constitue «la parole officielle du RPR». Tous les solistes du mouvement qui sillonnent actuellement chaque semaine la France pour leur propre compte ou celui de l'Union en mouvement (UEM) «n'expriment, selon elle, que des points de vue personnels».

Hier après-midi, les trois grou pes d