Les prochains seront gaullistes. Des «historiques», des «anciens ministres» du général de Gaulle vont se prononcer en faveur de Jean-Pierre Chevènement. L'annonce sera faite, sous forme d'un appel publié dans la presse dans les prochains jours. Hier, c'est un centriste qui a rejoint les troupes du «Che». Michel Pinton fut successivement directeur de campagne de Giscard D'Estaing en 1974, soutien de Barre en 1988 et supporter de Balladur en 1995. Ce qui, soit dit en passant, ne présage rien de bon pour l'avenir électoral du maire de Belfort. Le maire de Felletin (Creuse), qui a prôné le dialogue avec le FN a été aussi le principal animateur de la fronde des maires contre le Pacs. Dont le principal défenseur, à l'Assemblée est un chevènementiste notoire: le député de Saône-et-Loire Jean-Pierre Michel. Hier, il confiait, pince-sans-rire, à Libération: «Pinton sait que Chevènement s'est prononcé en faveur du Pacs. Si c'est désormais son cas, je l'encourage à l'annoncer publiquement et m'en réjouis par avance.»
«Partage». Vingt-quatre heures avant Pinton, un trio de «souverainistes» de droite a également officialisé son ralliement aux côtés de «l'homme de la nation». Paul-Marie Coûteaux, Florence Kuntz et William Abitbol, députés européens élus en 1999 sur la liste de Charles Pasqua, constituent ainsi l'aile droitière du «pôle républicain». L'affaire était en germe depuis juin. A la tribune du Congrès du MDC à Marseille, Florence Kuntz était venue dire qu'elle était bien de droite