Auxerre envoyé spécial

Venu, hier, chauffer les militants PS de l'Yonne dans l'attente du candidat Jospin, François Hollande en a profité pour se faire adouber par le «pape» du football, l'entraîneur du club d'Auxerre, Guy Roux. Dès l'arrivée du patron du PS au stade de l'Abbé-Deschamps, celui-ci a ôté son bonnet: «Venez fouler notre gazon.» Hollande: «Je ne vais pas vous l'abîmer au moins, c'est que ça coûte cher...» Le sketch a duré une heure et demie. Les équipes de gamins de tous âges, le centre de formation, les joueurs pros sous la douche, les équipements de musculation, l'ancienne chambre des frères Boli, pas un recoin des installations de l'AJA n'a échappé à l'ancien ailier droit devenu premier secrétaire du PS.

Bonhomie franchouillarde en bandoulière, Guy Roux a ponctué la visite d'innombrables «ici, y'a rien de luxueux», «nos moyens: c'est aide-toi, le ciel t'aidera», etc. «Vous avez quand même les plus gros salaires de la ville», a fait remarquer Hollande. Heureux comme un gamin de bavarder avec les joueurs et de repartir avec des maillots pour toute la famille, Ségolène Royal comprise, il a écouté Roux évoquer les «chansons paillardes» entonnées par un de ses «copains de régiment», un certain Jospin. Hôte parfait, le «coach» a même posé à ses côtés, ballon en mains, pour une «photo historique». Car le 20 avril 1981, Guy Roux avait fait de même avec Mitterrand. «J'espère que ça nous portera la même chance...», a glissé Hollande. «Euh, pour vous, faudra attendre un t