Déjeuner à Florence, signature d'un programme à Londres, soirée en famille à Bruxelles. Débat à Paris sur le passage à l'euro avec des petits patrons, signature d'un programme de revitalisation urbaine à Clichy-sous-Bois avec le ministre de la Ville et retour à Bruxelles pour préparer un déplacement en Hongrie. Le commissaire européen en charge de la politique régionale et de la réforme des institutions, Michel Barnier (RPR), n'est pas peu fier de son agenda. L'Europe l'accapare. Mais de la France, en cette période de tour de chauffe électoral, il ne se désintéresse pas non plus. Et aux marges de son emploi du temps, il n'omet pas d'assurer sa promotion et celle de son très franco-français «contrat pour l'alternance», ouvrage écrit avec les anciens ministres Jacques Barrot (UDF), Dominique Perben (RPR) et Jean-Pierre Raffarin (DL).
Profil bas. Depuis la rentrée, Michel Barnier est entré dans ce petit club d'ambitieux qui se verraient bien prendre ses quartiers à Matignon au lendemain d'une présidentielle gagnée par Jacques Chirac. Pour parvenir à ses fins, ou au moins décrocher un joli lot de consolation comme le Quai d'Orsay, Michel Barnier joue une partition bien différente de celle de ses challengers. Loin de Nicolas Sarkozy qui fonce ouvertement avec un programme très à droite ou de Philippe Douste-Blazy qui tisse des réseaux et torpille la candidature Bayrou, Michel Barnier, lui, joue à celui qui n'attend rien et ne demande rien. Un profil bas qui ne l'empêche pas de rab