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Libération

La fiscalité, sujet qui fâche chez les socialistes .

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L'aile gauche du parti demande une autre politique.
publié le 17 novembre 2001 à 1h39

Pas de social sans fiscal! C'est le cri de guerre des minorités de gauche du PS avant la tenue, samedi à Paris, d'un conseil national consacré au volet social de son projet. Après les questions de démocratie, en juin, puis les problèmes internationaux, en octobre, le PS devait se pencher sur l'ensemble de ses propositions socio-économiques. Il a finalement décidé de reléguer le cadrage fiscal de son programme à un bureau national prévu le 11 décembre, puis à l'adoption finale du projet fin janvier. Façon de remettre à plus tard les sujets qui fâchent.

L'avant-projet fiscal, rédigé par Bernard Soulage, chargé des affaires économiques, a été jugé «médiocre» au sein du PS. Simple prétexte: c'est la frilosité de la rue de Solférino qui a provoqué le report. «Les socialistes sont des passionnés de la chose fiscale, reconnaît la direction. Il fallait éviter que des questions du type "Faut-il ou non continuer les baisses d'impôt?" prennent le pas sur le reste». François Hollande a donc choisi d'anesthésier le débat interne en modifiant l'ordre du jour. Provoquant au passage la colère d'Henri Emmanuelli: «On est train d'assassiner ce parti!» Pour secouer l'atonie socialiste, le député des Landes soumet à la discussion une contribution dans laquelle il rappelle que «les socialistes n'ont jamais séparé l'économique et le social, ni l'action sur la production de celle sur la redistribution».

Deux autres têtes de Turc ont motivé l'ire d'Henri Emmanuelli. Pierre Moscovici, qui avait qualif