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Libération

La réponse de Guigou aux patrons

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Ils avaient signé une pétition contre la loi de modernisation sociale.
publié le 17 novembre 2001 à 1h39

Six grands patrons (1) ont reçu jeudi une lettre signée Elisabeth Guigou. Jusqu'ici, la ministre de l'Emploi avait opposé un «no comment» aux critiques formulées par les dirigeants des grands groupes français à l'encontre de son projet de loi de modernisation sociale. Cinquante-six d'entre eux avaient signé le 24 octobre dans les Echos une pétition pour dénoncer l'alour dissement des procédures et l'allongement des délais pour les licenciements économiques collectifs. Ils faisaient observer que ces mesures, qui doivent être définitivement adoptées par l'Assemblée nationale le 5 décembre, risquaient de se retourner contre les salariés.

Temps gagné. Première objection de la ministre: les nouvelles dispositions «s'appliqueront dans les seuls projets de restructuration aux conséquences les plus lourdes». Elisabeth Guigou ne nie pas que le projet de loi allonge la procédure «de l'ordre de vingt et un jours». Mais, précise-t-elle, cet allongement, s'«il permet d'aller au bout des débats, de dégager les meilleures solutions possible», est en réalité du temps gagné, car il limitera ensuite «les désaccords, voire les conflits ouverts qui sont les principaux motifs de retardement des restructurations».

«J'observe en outre, ajoute-t-elle, que, dans de très nombreux cas, les grands groupes, con scients que la conduite d'un projet de licenciement collectif nécessite du temps, observent déjà des délais de procédure au moins aussi longs que ceux qui résulteront du texte.»

Sentiments variés. L