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Libération

Les hommes prêts du président.

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Le dispositif de la campagne de Chirac est en place même si la stratégie fait encore débat.
publié le 17 novembre 2001 à 1h39

A écouter les conseillers de l'Elysée, rien n'est prêt. En réalité, tout l'est. Ou en passe de l'être. Les troupes et réseaux sont réactivés. Le tempo et le rôle des principaux acteurs définis. Mais pour éviter toute fuite, Jacques Chirac s'attache à ne rien formaliser. Du moins au-delà d'un cercle ultrarestreint. «Nous sommes dans l'attente. On ne parle plus de la campagne dans nos réunions quotidiennes, note un de ses proches. Avant, chacun avançait des propositions programmatiques. Depuis le 11 septembre, c'est silence radio.» Ce qui arrange bien Chirac, décidé à annoncer sa candidature le plus tard possible. La guerre afghane lui permet de jouer dans la cour des grands aux côtés de Bush ou de Blair mieux que Jospin. Et finalement de redorer un bilan bien maigre. «Il s'est comporté dans les questions internationales et dans les questions essentielles pour la France en véritable chef de l'Etat», résume Serge Lepeltier, secrétaire général du mouvement gaulliste.

Business entreprise. Pendant cet «entracte», dixit un chiraquien, le RPR est prié «d'occuper le terrain», et de «faire plus d'opposition aux socialistes que du soutien» à Jacques Chirac, irrité par les cris de victoire des hiérarques gaullistes prêts à se partager les portefeuilles. Le message a été martelé par Dominique de Villepin, secrétaire général de l'Elysée, et Jérôme Monod, le conseiller politique. «Avec lui, on travaille en temps et en heure. C'est business entreprise», assure un ancien ministre RPR. «A la m