Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS, indépendantiste) n'a plus de président. Le congrès, qui s'est achevé hier, à Ponérihouen (centre-est de la Nouvelle-Calédonie), n'est pas arrivé à trancher entre les deux candidats en présence. Les militants avaient à choisir, au consensus et non par vote, entre le président sortant Roch Wamytan, soutenu par l'Union calédonienne (UC), et Paul Néaoutyine, président Palika (Parti de libération kanak, aile gauche du FLNKS) de la Province Nord. Provisoirement sans président, le FLNKS sera sous la responsabilité de son bureau politique jusqu'au 22 décembre, date du nouveau congrès.
Le Palika a jugé, début novembre, que le FLNKS n'assure plus ses missions de mise en oeuvre et de suivi de l'accord de Nouméa depuis que Roch Wamytan a été évincé de la présidence de l'UC. Palika et Union calédonienne ont manifesté leur désaccord sur l'organisation et le rôle que doit jouer la coalition indépendantiste «au niveau institutionnel, et notamment dans le gouvernement», l'exécutif local. «Nous avons pris acte que l'Union calédonienne entendait désormais participer sous sa propre bannière à la mise en place de cet accord», a noté Victor Tutugoro, responsable du Palika.
Cette position défendue par la nouvelle équipe de l'UC n'a pas été soutenue par son candidat à la présidence de la coalition indépendantiste. «En voulant dissocier complètement le FLNKS en tant qu'outil politique et outil électoral, on risque de descendre une marche sup