Menu
Libération

Le PS planche sur le social sans flamme.

Article réservé aux abonnés
Le projet orchestré par Aubry pour les élections est peu lisible.
publié le 19 novembre 2001 à 1h39

Le souvenir de 1997 hante la longue marche du projet socialiste pour 2002. Réuni, samedi, en conseil national à Paris pour plancher sur ses propositions sociales, le PS a versé une petite larme nostalgique sur les «mesures phares» qui avaient porté sa victoire il y a quatre ans, les 35 heures et les emplois-jeunes. Les socialistes se sont lancés en quête de suggestions aussi novatrices. En vain. François Hollande a fait mine d'en prendre son parti: «Notre projet ne se résume pas à trois propositions et à un slogan». «Nous savons bien que 2002 n'est pas 1997», a ajouté Martine Aubry, qui a cependant énuméré quelques «arêtes importantes»: la création de 200 000 «contrats sociaux de travail» pour les chômeurs de longue durée, l'octroi d'un «capital temps» pour la «formation tout au long de la vie», l'instauration d'un «contrat d'autonomie pour les jeunes», etc.

Pas de quoi rassasier l'ardeur réformatrice de nombreux socialistes. Chargée de coordonner le projet, Martine Aubry a reconnu que la procédure engagée par le PS depuis près d'un an avait des «inconvénients». En particulier celui de saucissonner un labeur, dont le volet fiscal ne sera abordé qu'au bureau national du 27 novembre. Et donc de rendre illisible la démarche du PS. «Mais derrière ces propositions éclatées à travers les conseils nationaux et colloques thématiques, il y a bien une cohérence globale qui nous anime», a plaidé la maire de Lille. Elle l'a fait reposer sur deux «idées-forces»: bâtir une «société autonom