En attendant le père Noël la bataille du troisième homme continue à battre son plein. A cinq mois du premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Pierre Chevènement fait encore la course en tête, dans la catégorie des poids moyens. Il gagne un point dans la livraison de novembre de l'indicateur Libération-CSA-BFM (1) et atteint symboliquement la barre des 10 %. Mais il ne dépasse que d'un cheveu son suivant immédiat. Celui-ci n'est autre que Jean-Marie Le Pen (9 %, +0,5), vieux routier des temps de crise qui se refait une santé au fur et à mesure que les inquiétudes reviennent, nourries par la crise internationale et la détérioration de la situation économique.

Autant dire qu'en dépit d'une incontestable percée qui en a fait la vedette inattendue de l'automne, la place de troisième homme est loin d'être acquise à l'ancien ministre de l'Intérieur, héros d'une certaine gaullo-nostalgie. Outre lui et Le Pen, ils sont encore deux à espérer jouer le rôle en avril: Noël Mamère et, dans une moindre mesure, Arlette Laguiller. L'écologiste, pour son deuxième mois de présence dans l'indicateur, atteint 8 % (+1 %), un score qui se rapproche de celui de Cohn-Bendit aux européennes de 1999 et clôt les errements de la candidature Lipietz.

Hue en baisse. La candidate de Lutte ouvrière, elle, est en baisse d'un point (6 %). Mais elle garde l'ascendant dans son duel face à Robert Hue. L'ex-secrétaire national du Parti communiste ne tire aucun profit du XXXIe congrès du parti qui l'a officie