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Libération

L'Assemblée place le budget de l'Elysée sous contrôle.

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A partir de l'année prochaine, toutes les institutions devront rendre des comptes au Parlement.
publié le 20 novembre 2001 à 1h40

Haro sur l'argent de l'Elysée. Hier, pour la première fois sous la Ve République, les députés ont réclamé des comptes au palais du chef de l'Etat. Ou, du moins, prévenu la présidence de la République que le temps des dépenses non justifiées est révolu. «Un moment historique», a exulté Arnaud Montebourg (PS), à l'origine d'une polémique dont Matignon se serait bien passé.

«Sou par sou». Lui et cinq de ses collègues socialistes avaient mis le feu aux poudres, il y a dix jours, en annonçant leur intention de défendre un amendement explosif pour réclamer que l'Elysée justifie «sou par sou» ses dépenses officielles, en augmentation de 406 % depuis 1995, sous peine d'annulation. Pour provocatrice qu'elle soit, la demande pointe un sérieux problème: intégré au titre 2 de la loi de Finances, le budget de la présidence échappe à la vigilance du gouvernement en général et des fonctionnaires des finances en particulier. Seul le Parlement a le pouvoir de demander des comptes à l'Elysée et d'opérer des vérifications sur pièce et sur place. Une démar che si peu «courtoise» que le rapporteur spécial de l'Assemblée nationale, le PS Thierry Carcenac, n'y a, de son propre aveu, jamais songé.

Pour couper court à la polémique, l'Elysée a riposté, assurant dans un communiqué que la hausse du budget de la présidence était liée à une «restructuration budgétaire et comptable» et ne correspondait à «aucune augmentation des moyens mis à sa disposition».

Amendement. Peu préoccupée par un incident de coha