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Libération

L'ombre de Chevènement sur la ligne du RPR.

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Les gaullistes débattaient hier du thème de l'intégration.
publié le 21 novembre 2001 à 1h41

Pas question de laisser Jean-Pierre Chevènement occuper seul le terrain de la nation, de la citoyenneté et du pacte républicain. Dans le cadre de ses forums thématiques destinés à préparer l'alternance, le RPR a débattu hier soir de l'«intégration: les conditions d'une nouvelle République». Annoncé, le président de SOS Racisme Malek Boutih s'est fait excuser. Pour les gaullistes qui ont fait écho aux propos du chef de l'Etat (lire ci-dessus), le «scénario infernal de la communautarisation» menace. Il s'agit, dès lors, de «relancer le processus d'intégration».

Les pistes avancées passent par la définition d'un «patriotisme moderne et ouvert sur le monde», ainsi qu'une série de mesures concrètes en matière de logement, d'éducation et d'action sociale. Parmi elles, la destruction de 200 000 logements sur cinq ans, la réactivation des zones franches urbaines ou une obligation de résultats pour l'école. Pour Nicolas Dupont-Aignan, député-maire de Yerres (Essonne) et animateur du club Debout la République, le discours sur «l'unité doit primer sur la différence». Selon lui, le «droit à la différence s'est retourné contre ceux qui ont des différences».

La question du vote des étrangers aux élections locales est aussi un sujet de clivage avec les thèses du PS. Nicolas Dupont-Aignan affirme que la nationalité «a un sens et que donner le droit de vote aux étrangers revient à la détruire». Il préconise donc de «clarifier les conditions d'attribution de la nationalité française» et d'insta