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Libération

Fronde d'élus contre les rêves de Frêche.

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Ils refusent le projet d'agglomération du maire de Montpellier.
publié le 22 novembre 2001 à 1h41

Montpellier correspondance

Georges Frêche rouleau compresseur visionnaire, mais esseulé. Pour le député-maire (PS) de Montpellier, «la communauté d'agglomération est une chance extraordinaire», et ses opposants «vivent dans le mythe de l'âge d'or de Platon», c'est-à-dire celui «d'un monde passé idéalisé». Lui qui a fait de Montpellier «la surdouée» se voit déjà en l'an 2050. Montpellier, à l'en croire, sera alors une communauté urbaine de 500 000 habitants, mêlant les avantages et inconvénients d'une grande ville aux joies d'une station balnéaire, La Grande-Motte, aujourd'hui vieillissante, mais réhabilitée et redevenue un grand rendez-vous du tourisme.

Défilé. Seulement voilà, le grand dessein de Georges Frêche est encore un rêve. Annulée en juin par la cour administrative d'appel d'Aix-en-Provence, relancée à l'automne avec un nouveau périmètre, la communauté d'agglomération de 38 communes est contestée à nouveau. Sur le fond et sur la forme. A droite comme à gauche. Samedi, sous la houlette de l'Adsic (Association de défense des structures intercommunales), qui regroupe une trentaine de communes, plus de 2 000 élus et habitants ont défilé dans les rues de Montpellier pour réclamer «une intercommunalité librement consentie», et s'opposer, in fine, à l'extension de la communauté d'agglomération de Montpellier. Parmi eux, il y avait des Grands-Mottois ­ qui préféreraient former une communauté de communes avec leurs voisins du Grau-du-Roi et d'Aigues-Mortes ­, des habitants de