Menu
Libération

Guigou et Bartolone: la paix froide.

Article réservé aux abonnés
Parachutée chez son ministre délégué, elle tente de creuser son trou.
publié le 22 novembre 2001 à 1h41

Après les bris de vaisselle, un déjeuner pour se rabibocher. Fâchés depuis le parachutage impromptu de la ministre de l'Emploi, Elisabeth Guigou, sur les terres du ministre délégué à la Ville, Claude Bartolone, les deux scellent aujourd'hui leur réconciliation lors d'un déjeuner. La brouille remonte au 18 septembre, date à laquelle Elisa beth Guigou annonce son rapatriement d'Avignon à Bondy (Seine-Saint-Denis) pour y succéder à Véronique Neiertz aux législatives de juin 2002. Ulcéré d'avoir été tenu à l'écart de la manoeuvre, Bartolone fustige des «méthodes d'un autre âge». Avant de passer l'éponge: «Je suis un militant discipliné, je ferai tout pour l'aider.»

Restaurant. La mise en scène de leurs retrouvailles témoigne que l'heure est encore à la paix armée plutôt qu'à l'entente cordiale. Pour montrer qu'il demeure seul maître à bord de la fédération PS de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone joue la puissance invitante, dans un restaurant du VIe arrondissement de Paris qui appartient... à son frère. «Il veut faire croire qu'il reprend la main et dit en substance à Elisabeth: "Je ne suis pas content, mais je t'adoube." Si ça l'amuse...», glisse un proche de Guigou. «Elle n'attendait que ça, Claude a fini par lui faire plaisir», réplique un fidèle de Bartolone.

Selon son entourage, il a «humainement beaucoup souffert» de cette querelle d'egos. Elle a mis un mouchoir sur le sien. Depuis deux mois, Guigou joue la militante exemplaire. Elle a adhéré à la section de Bondy, où elle