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Libération

Le Medef s'invite dans l'arène électorale.

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Arrière-pensées de campagne autour du débat sur la Sécu.
publié le 22 novembre 2001 à 1h41

Le vieux coup du punching-ball. Utiliser les patrons du Medef comme défouloir avait bien réussi à la gauche entre 1998 et 2000, quand Martine Aubry faisait adopter ses deux lois sur les 35 heures. Les socialistes ont donc décidé de reprendre la recette. Avec d'autant plus de facilité que les dirigeants du Medef sont eux aussi partis en campagne. Ernest-Antoine Seillière et Denis Kessler viennent en effet de s'engager dans un tour de France pour promouvoir l'entreprise. Il a démarré le 24 octobre à Angoulême et s'est poursuivi le 13 novembre à Clermont-Ferrand, où le président du Medef a revendiqué pour les chefs d'entreprise un «droit d'ingérence dans le domaine politique». Il avait d'ailleurs donné l'exemple en signant le manifeste des 56 grands patrons contre le durcissement des conditions de licenciement.

Report. Mardi, à Strasbourg, c'était au tour de Denis Kessler d'exposer devant 600 chefs d'entreprise un vaste projet de réforme de la protection sociale. Ce document aurait dû être présenté fin septembre, quand le Medef a confirmé qu'il ne participerait plus à la gestion des organismes de Sécurité sociale. Les attentats de New York ont repoussé de deux mois cette annonce. Mardi soir, à peine le discours prononcé, le PS a réagi. Ces propositions visent à «mettre à bas l'édifice de la protection sociale issu de la Libération» et à «lui substituer un système libéral dont les décideurs principaux seraient les entreprises», a-t-il commenté, ajoutant que «les thèses de la droi