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Libération

Christian Blanc se verrait bien à Matignon

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L'ex-PDG d'Air France suggère une «révolution légale» en deux chantiers et un référendum.
publié le 23 novembre 2001 à 1h42

Candidat à l'Elysée? Ce n'est «pas [son] intention». Prétendant à Matignon? Faut voir. Pour l'instant, Christian Blanc se borne à vouloir «susciter un débat public autour de quelques propositions». Vice-président de Merrill Lynch Europe, ce rocardien, pacificateur de la Nouvelle-Calédonie, PDG démissionnaire de la RATP puis d'Air France, qui se vit «en homme d'action», veut reprendre du service. Et entend profiter de la campagne présidentielle pour lancer le débat «au bon niveau» et «proposer les modalités qui rendront la mutation de l'Etat non seulement possible mais irréversible».

Il y a huit mois, dans le Monde, il publiait un point de vue intitulé La France ne sait pas où elle va. «J'indiquais que notre pays est moderne mais qu'il ne le sait pas. Que sa classe politique manque de vision et est enfermée dans le court terme. Que faute de cohérence et d'objectifs, les Français s'épuisent dans un quotidien pesant et que, en l'absence d'interlocuteurs, ils deviennent violents», indique Christian Blanc cette semaine dans l'Express avant de décrire cette «révolution légale» qu'il appelle de ses voeux. Un objectif «sur dix ans» qui passe par «deux grands chantiers» avec un référendum pour faire avaler des mesures plutôt rudes.

Statut de l'élu. Le premier vise à «changer l'organisation de l'Etat et permettre un nouvel accès aux fonctions publiques». Christian Blanc évoque notamment la nécessité d'un nouveau statut de l'élu pour «mettre fin à l'endogamie élus-fonctionnaires qui prod