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Libération

Devant les maires, Jospin se fait austère

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En clôturant leur congrès, il a parlé sécurité, financement et décentralisation.
publié le 23 novembre 2001 à 1h42

Un pied dedans, un pied dehors. L'esprit déjà en campagne et les pieds encore dans ses bottes de Premier ministre... Hier, clôturant le 84e congrès de l'Association des maires de France (AMF) au palais des Congrès de la porte de Versailles, à Paris, Lionel Jospin a continué de mettre en scène le dédoublement de sa personnalité qui va se poursuivre jusqu'à sa déclaration de candidature. Une nouvelle fois, on l'a vu sérieux, voire ennuyeux, égrenant les considérations les plus absconses sur le financement des collectivités locales. Jusqu'à ce qu'il tente de donner une tonalité toute différente, avec cette chute improvisée : «Si les maires de France n'ont pas le blues, a lancé Lionel Jospin en répondant à un précédent orateur, c'est qu'ils ont le swing. C'est exactement mon état d'esprit.» Et l'on a pu sentir, de façon palpable, que là, c'était le candidat qui avait parlé...

Le congrès de l'AMF, c'est, traditionnellement, à chaque automne, le rendez-vous de la grogne des maires. Cette année, à l'approche de l'élection présidentielle, c'est devenu le dernier salon où l'on fait campagne. Mardi, pour la première fois depuis cinq ans, le chef de l'Etat avait fait le déplacement pour défendre l'intercommunalité. Jean-Pierre Chevènement aussi est venu. Et Lionel Jospin, habitué au discours de clôture chaque année depuis cinq ans, a fait, pour l'essentiel, une intervention de Premier ministre.

Défensive. Il a notamment évoqué le thème de la sécurité. Alors que les policiers manifestent