Chirac en Corse. La visite du président de la République n'est pas pour demain. Elle n'est même pas programmée. Mais elle n'est «pas exclue», indique l'Elysée. C'est cela la nouveauté. Jusqu'à présent, pour cause de cohabitation et de processus de Matignon, Jacques Chirac s'est interdit de séjourner dans l'île. La dernière fois qu'il s'y est rendu, c'était pour rendre un dernier hommage à Claude Erignac. Il a évoqué le sujet, mais du bout des lèvres. Quand il a élevé la voix, c'est pour retarder d'une semaine l'examen du projet de loi en Conseil des ministres, sous prétexte d'anticonstitutionnalité. Il n'a même pas pris la peine de répondre à l'interpellation publique du président (DL) de la collectivité territoriale, José Rossi. En août, ce dernier lui avait demandé solennellement, «dans ses responsabilités de gardien de nos institutions, d'apporter sa propre contribution à une réforme qui, pour réussir, nécessite, à l'évidence, au sommet de l'Etat, une convergence de vues sur l'essentiel». Mais l'élection présidentielle approche. Et le processus de Matignon se poursuit bon an mal an: il revient aujourd'hui en deuxième lecture à l'Assemblée (lire ci-dessous). Alors le chef de l'Etat sort du maquis. Cette fois, il s'intéresse, renoue des contacts, consulte des amis, dépêche des émissaires. Tous azimuts pour rafler la mise.
Vacances. Maurice Ulrich est l'un de ses principaux relais dans l'île. Le sénateur RPR de Paris, conseiller de la présidence, passe ses vacances en Corse,