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Libération

Le PCF remet les 40 annuités sur le tapis

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Jospin ne tient pas sa promesse: une retraite pleine pour les moins de 60 ans.
publié le 27 novembre 2001 à 1h45

Pied de nez communiste au gouvernement. Ce matin, l'Assemblée nationale examine une proposition de loi PCF aux allures de coup fourré préélectoral. C'est que le texte remet au goût du jour une promesse non tenue du candidat Jospin aux législatives de 1997: permettre aux salariés de moins de 60 ans ayant cotisé plus de 40 annuités de partir avec une retraite à taux plein. Matignon est d'autant plus embarrassé que la mesure est soutenue par le groupe PS et que celui-ci ne veut pas la voir enterrée par un artifice de procédure. «Le gouvernement doit prendre ses responsabilités», insiste le rapporteur PS de la commission des Affaires sociales, Alfred Recours. En clair, si elle veut rejeter le texte dans les limbes, la ministre de l'Emploi, Elisabeth Guigou, devra, selon toute probabilité, invoquer l'article 40 de la Constitution, qui autorise le pouvoir exécutif à suspendre l'examen du texte avant qu'il ne soit soumis au vote des députés. Un acte d'autorité, peu glorieux pour une fin de législature.

Fronde. Matignon enrage, conscient toutefois que le plus dur est passé. La vraie tuile, c'était fin octobre: la commission des Affaires sociales adopte alors en catimini, avec l'appui des élus socialistes, un amendement communiste sur les 40 annuités. Pour éteindre la fronde, Lionel Jospin doit convoquer en urgence une réunion de crise à la questure de l'Assemblée. Au cours du huis-clos, il fait valoir aux dirigeants socialistes que le coût de la mesure (26 milliards de francs net, so