C'est le FLNC qui va être content. Il y a une semaine, les clandestins appelaient le gouvernement à revenir à la lettre des accords de Matignon. «La dévolution des compétences indispensables et la possibilité de légiférer demeurent l'essence même de cet accord», écrivaient-ils. Examinant le projet de loi sur la Corse en deuxième lecture, à compter d'aujourd'hui, les députés devraient en revenir à «l'essence» du texte. Ils vont refaire ce que les sénateurs ont patiemment défait. L'article 1er sera rétabli. C'est lui qui octroie à l'Assemblée territoriale de Corse des pouvoirs législatifs et réglementaires. De même, l'article 7, qui définit les modalités d'enseignement de la langue insulaire, sera restauré dans sa version initiale. A savoir: «C'est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires.» En revanche, l'article 12 sera remanié. Un amendement, déposé conjointement par le rapporteur socialiste du projet de loi, Bruno Le Roux, et le Vert Noël Mamère, vise à limiter les possibilités données à l'Assemblée de Corse de déroger à la loi littoral.
Le 4 décembre, les députés devraient voter le projet de loi, en séance solennelle. Malgré l'opposition réitérée des chevènementistes et d'une partie de la droite. En mai, 23 députés de l'opposition avaient approuvé le texte. Parmi eux, Edouard Balladur, François Léotard et Alain Madelin. Cette fois, quelques hésitants pourraient changer d'attitude. D'ores et déjà, deux abstentionnistes de