Opération devoir de mémoire, deuxième épisode. Il y a deux semaines, le PS lançait à plusieurs millions d'exemplaires un magazine vantant le bilan du gouvernement Jospin. Retour à une communication plus modeste, hier, avec la présentation d'une brochure de 48 pages, distribuée à 5 000 exemplaires auprès des élus et des cadres socialistes. Intitulé Gauche et droite, les 20 preuves qui font la différence, l'opuscule fait dans la publicité comparative en opposant le bilan des gouvernements Balladur et Juppé (1993-1997) à celui de la législature de gauche 1997-2002. De nombreux chiffres et des slogans un tantinet manichéens égrènent la lecture des thèmes passés en revue: l'emploi («la droite à contre-emploi, la gauche embauche»), le pouvoir d'achat («la droite fabule, la gauche stimule»), la solidarité («la droite cache-misère, la gauche égalitaire»), ou encore la ville («les rustines de la droite, les charpentes de la gauche»). Sur la sécurité, le PS compare une «gauche qui investit le terrain» avec «6 000 policiers de plus» à une droite qui «gesticule». Et même le bilan de la politique de défense, pourtant pré carré du Président, oppose «les hésitations de la droite» aux «boucliers de la gauche». Bref, un texte peu nuancé qui veut montrer que «la droite et la gauche ont fait des choix diamétralement opposés», la «logique néolibérale et conservatrice» pour la première, «le volontarisme et la régulation» pour la seconde. Façon pour le PS de dénoncer les échecs de la droite... po