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Front de députés de droite sur la Corse.

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Le PS s'attend à un vote serré du projet.
publié le 28 novembre 2001 à 1h45

Cela sera juste. Le projet de loi sur la Corse, dont l'examen a commencé hier à l'Assemblée nationale, devrait être voté mardi 4 décembre par une toute petite majorité de députés. Dans l'entourage de Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste, on fait état d'une «déperdition des voix de droite de l'ordre de 50 %» comparé au vote en première lecture. En mai, vingt-cinq députés de droite avaient voté en faveur du texte et trente s'étaient abstenus. Quant aux communistes, ils devraient continuer à s'abstenir. Cette fois-ci, selon des pronostics avisés tant côtés socialiste que centriste, seule une dizaine d'élus d'opposition devraient joindre leurs suffrages à ceux des socialistes. L'UDF Pierre Méhaignerie avait, en mai, déposé un bulletin blanc. Cette fois, il s'exprimera contre le projet gouvernemental. «Ce n'est pas comme du temps du gouvernement Rocard, argumente-t-il pour expliquer son revirement. A l'époque, on obtenait quelque chose en échange de notre soutien.»

«Bancal». Cette radicalisation des positionnements de la droite s'est fait sentir, hier, dans l'hémicycle. François Fillon (RPR) a eu recours aux accents chevènementistes pour réclamer «la suspension» d'un processus de Matignon «frappé de déliquescence». Car le député de la Sarthe considère être «en présence d'un texte de loi juridiquement incertain, fruit d'un compromis politique bancal». Paradoxalement, il fait le reproche au gouvernement d'avoir engagé des négociations avec les nationalistes et, dans