Suffisamment consensuel pour ne fâcher personne et assez à gauche pour satisfaire (presque) tout le monde, le texte de cadrage économique du projet socialiste pour 2002 a été débattu ligne à ligne hier soir par le bureau national du PS.
Disjoint du conseil national du 17 novembre dernier consacré aux questions sociales, le document, rédigé par Bernard Soulage, chargé des affaires économiques, sous l'étroite houlette de Martine Aubry, s'intitule «Une politique économique de croissance forte, durable et solidaire». Maintes fois remanié, il ne tranche pas explicitement la question de fond qui divise les socialistes: faut-il ou non continuer les baisses d'impôts et en particulier celle de l'impôt sur le revenu (IR) ? Non, a répondu en substance hier soir une majorité du bureau national. Martine Aubry a relégué l'éventualité de nouvelles baisses d'impôts au troisième rang, après le financement des «priorités sociales» pour «l'avenir» et la réduction des déficits publics: une hiérarchie établie dans un passage du texte consacré à «la stratégie des finances publiques». «Il ne faut pas avoir peur de réhabiliter l'impôt synonyme de citoyenneté, a insisté le ministre de l'Agriculture, Jean Glavany. Chaque fois qu'on baisse l'impôt sur le revenu, c'est au pacte républicain qu'on s'attaque!»
Redevance télé. Les minorités de gauche, Gauche socialiste (GS) et emmanuellistes, ont bu du petit-lait. «L'impôt, c'est l'action publique», a souligné Henri Emmanuelli. Par la voix de la secrétaire d