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Libération

Jospin et les chasseurs entendent des voix.

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Le Premier ministre les a reçus pour chercher un compromis électoral.
publié le 29 novembre 2001 à 1h46

Des noms d'oiseau, grive, bécasse, pigeon ramier, ont résonné hier sous les plafonds de Matignon. Lionel Jospin a reçu le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Henri de Ponchalon. «Une visite de courtoisie», minimise un conseiller du Premier ministre. Un rendez-vous, en réalité, pas anodin du tout : la dernière rencontre remonte à avril 1998, deux mois après la manifestation de deux cent mille chasseurs à Paris. Si aucune initiative de ce genre n'est pour l'instant prévue, le Premier ministre sait en revanche que la grogne des chasseurs risque de polluer la campagne électorale, notamment à partir de la fin janvier. Henri de Ponchalon ne cache pas qu'un des objectifs du rendez-vous d'hier était de faire comprendre au Premier ministre qu'«il a plus à gagner du côté des chasseurs qu'à perdre du côté des Verts». La fédération compte 1,4 million d'affiliés. Chasse, pêche, nature, traditions, le mouvement de Jean-Saint-Josse, va tenter de les mobiliser (lire encadré). «Le gouvernement ferait mieux de s'occuper des armes qui traînent dans les banlieues plutôt que des fusils qui traînent dans les campagnes», critique un cadre de la FNC.

Gouvernement coincé. La date choisie par le Premier ministre pour cette rencontre ne doit rien au hasard. Le Conseil d'Etat doit examiner demain la validité d'un décret publié en août 2000, deux mois après le vote de la loi Chasse de Dominique Voynet. Il fixe les fameuses dates d'ouverture et de fermeture (du 1er septembre au 31 ja