Menu
Libération

Les députés retaillent le projet corse.

Article réservé aux abonnés
La nouvelle mouture irrite certains élus insulaires.
publié le 29 novembre 2001 à 1h46

Contrat rempli pour Lionel Jospin. Les députés ont terminé, hier soir, l'examen du projet de loi sur la Corse en deuxième lecture. Une majorité d'entre eux devraient l'adopter, le 4 décembre, lors d'une séance solennelle. Comme en première lecture, en mai dernier, les communistes pourraient s'abstenir. Cependant des voix de droite, moins nombreuses cette fois, se mêleront à celles des écologistes et des socialistes pour approuver la cinquantaine d'articles. L'approche de la campagne électorale, la radicalisation des nationalistes et surtout l'impossibilité, décidée hier, pour l'Assemblée territoriale de disposer, comme elle le souhaitait, de son littoral en rebutent plus d'un.

A commencer par José Rossi. Le président de l'Assemblée territoriale s'interroge sur son vote de la semaine prochaine. Il hésite entre l'approbation et l'abstention. Selon lui, avec l'«opération béton» de mardi soir (lire ci-contre), le gouvernement «est passé de la transparence à la clandestinité. Il a préféré flatter les élus verts et communistes plutôt que deux députés corses (lui et Paul Patriarche, ndlr)». Son homologue du RPR, Jean Baggioni, considère, lui aussi, que le projet de loi est «affaibli», «dénaturé» : «Entre l'esprit et la lettre des accords initiaux et le texte qui sera voté, il y a loin de la coupe aux lèvres.» Mais le président du Conseil exécutif n'est pas député. Il ne votera donc pas le 4 décembre.

Droits de succession. Pour calmer le courroux des députés insulaires et les persuade