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Libération

Hue, retour à la case communiste.

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En campagne, le candidat du PCF s'efforce de séduire d'abord les militants de son parti.
publié le 30 novembre 2001 à 1h46

Chauny envoyé spécial

Pour une surprise, c'en fut une. Jusqu'au dernier moment, le candidat ne se doutait de rien. Et puis, sa con clusion achevée, voilà qu'arrive une chanteuse «à voix forte» et la jambe dans le plâtre, pour entonner l'inusable Butte rouge et l'indémodable Internationale. Le président du PCF reprend vaillamment en choeur. Il est 23 heures passées. Ainsi s'achève, mercredi soir, une belle soirée à Chauny (Somme) dans la salle des fêtes François-Mitterrand. Une soirée comme Robert Hue en connaîtra près d'une vingtaine d'ici à la mi-décembre. Une soirée qui lui permet de retrouver les vertus de la politique.

Leçon. Amende honorable. S'il s'est planté en 1995 (8,7 % des voix) et plus encore aux européennes de 1999 (6,8 % des suffrages) avec sa liste à double parité (un homme, une femme; un communiste, un non-communiste), c'est parce qu'il n'a pas su faire appel aux forces vives du Parti communiste, ses militants. Cette fois, craché-juré, «la leçon est tirée». Aussitôt, il se reprend: «Non, la liste "Bouge l'Europe!", ce n'était pas une erreur, mais il n'y a pas eu compréhension du parti.» Qu'importe. Alors à Chauny, devant quelque 250 militants, dans ce département, le seul, qui a choisi le député du cru Maxime Gremetz pour candidat à la présidentielle, Robert Hue en rajoute. Caresse dans le sens du poil. Efface son «je» pour le «nous». Florilège: «Les Français seront la priorité de mes priorités, mais commençons, chers camarades, par vous, vous les communistes»,