Pour la grand-messe, il faudra attendre le 16 décembre. Avec onze jours de retard sur le calendrier, le RPR soufflera alors, por te de Versailles, son quart de siècle. Le ban et l'arrière-ban des dirigeants gaullistes appelleront, en grande pompe, à la mobilisation derrière le chef de l'Etat. C'est bon pour le moral des compagnons. Mais pour le RPR? Il y a vingt-cinq ans jour pour jour, Jacques Chirac le portait sur les fonts baptismaux. Mais, paradoxe, il est celui qui prépare aujourd'hui sa disparation, convaincu que cette machine de guerre antigiscardienne, qui a fini par le porter à l'Elysée, est obsolète. Chirac joue désormais la carte de l'Union en mouvement (UEM) pour faciliter sa reconquête du pouvoir au printemps prochain. Cornaqué par son conseiller politique Jérôme Monod, et par Alain Juppé, ce cartel électoral regroupe chiraquiens pur jus et chiraquiens UDF et DL. Aujourd'hui, ses membres fondateurs doivent débattre de son élargissement, manière de fêter, à l'heure dite, l'anniversaire d'un RPR dont ils estiment qu'il a fait son temps.
Surenchères. Oubliées les tergiversations. Le 20 novembre, lors d'un petit-déjeuner des caciques RPR à l'Elysée, Jacques Chirac a fini par trancher en faveur de Jérôme Monod et d'Alain Juppé. «Tout le monde doit se ranger sous la même bannière», celle de l'UEM, a-t-il signifié à Michèle Alliot-Marie, la présidente du mouvement gaulliste, et à Jean-Louis Debré, le patron des députés, peu favorables à cette instance. Depuis quelques s