Entre un hall consacré au Salon du vin et un autre à celui du mariage, François Hollande a inauguré hier soir, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, le Salon de la castagne antichiraquienne. Chargée de faire patienter les troupes socialistes jusqu'à l'avènement, fin février, du «probable» candidat Jospin, la chasse au Chirac s'est ouverte par un meeting clôturant un mois de campagne socialiste de défense et illustration du bilan gouvernemental. L'escouade qui a porté la bonne parole jospiniste aux quatre coins du pays a fait une entrée groupée, François Hollande en tête, Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, ou encore Jean Glavany, dans son sillage. Il n'en manquait finalement qu'un, Lionel Jospin lui-même, présent dans tous les esprits, tous les discours, et presque tous les slogans.
«Faire sympa.» Son mentor absent, François Hollande a assumé sa mission de ventriloque. Et s'est fait rassurant: «Nous n'avons guère de doute sur l'identité de notre candidat. Pas plus que nous n'en avons sur celle de notre adversaire principal qui est en campagne depuis des années, faute d'être au travail.» Pour chauffer les 4 000 personnes présentes, parmi lesquelles la quasi-totalité des ministres socialistes, le premier secrétaire du PS a brocardé Jacques Chirac dont «la force, paradoxalement, serait de ne pas avoir de bilan. Bref, de n'avoir rien fait. Ne rien faire, c'est ce qu'il peut faire de mieux. Le pire, c'est quand il gouverne. Ce temps n'est pas si lointain... C'était