Pas de rejet. Lionel Jospin a réussi à faire avaler l'annonce de sa candidature «probable», mercredi soir sur France 2. Comme si elle allait de soi. «Il a déminé le terrain, mais il s'est mis à découvert», constate un proche de Jacques Chirac. «Il a été habile», assure un autre qui l'a trouvé «dans la forme un peu plus vif que d'habitude». Alors plutôt que de s'escrimer sur une évidence, ses concurrents à l'Elysée et leurs supporters ont focalisé leurs critiques, hier, sur le bilan du Premier ministre.
Robert Hue, son challenger du PCF, «avoue avoir éprouvé un certain malaise». «Quand je l'écoute, il semble avoir tout bien fait. Mais non, tout n'est pas bien fait. Il y a des choses qui sont bonnes mais il faut admettre qu'il y en a qui ne vont pas», a-t-il commenté sur RTL. Du côté des Verts, Jean-Luc Bennahmias, directeur de campagne de Noël Mamère, a reproché au chef du gouvernement de ne «jamais» parler «d'amélioration de la vie quotidienne au sens écologiste».
Jean-Pierre Chevènement, qui vise la troisième place sur le podium, a adressé à Lionel Jospin «un carton jaune» pour «un petit coup sous la ceinture, banal pour un ancien joueur de basket». «Il a évoqué les royalistes, mais, au contraire, ceux-ci ne me soutiennent pas. Le Premier ministre oublie que nombreux sont les socialistes, les communistes et les radicaux de gauche qui me soutiennent.» Le fondateur du MDC n'a pas apprécié d'être traité de «nostalgique». «La nostalgie, c'est le mal au pays dont souffrent les Fra