Le gouvernement ne devrait pas avoir de problème pour faire adopter, mardi prochain, par un vote solennel à l'Assemblée, son projet de loi de modernisation sociale. La semaine suivante, le 18 décembre, le dernier examen du texte ne sera qu'une formalité.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les députés en ont achevé la troisième lecture, les deux premières ayant eu lieu en janvier et en mai. L'occasion pour le communiste Maxime Gremetz de se féliciter du durcissement des conditions du licenciement économique. Et d'attaquer le Medef et son président: «Puisque M. Seillière admet comme unique limite à l'expression du Medef le jugement politique, adoptons de nouveau le projet tel que nous l'avions amendé lors de la précédente lecture», a lancé le député de la Somme à l'adresse de ses collègues.
Rassurée sur le soutien de ses alliés communistes, Elisabeth Guigou s'est employée à justifier le choix du gouvernement d'accepter une nouvelle définition du licenciement économique. Celle-ci «constitue le meilleur compromis entre les attentes des salariés et les contraintes des entreprises», a estimé la ministre de l'Emploi. Aux patrons qui lui reprochaient il y a quelques semaines d'acculer les entreprises au dépôt de bilan en les empêchant de licencier pour prévenir des difficultés économiques, elle a répondu qu'«en privilégiant la seule compétitivité le législateur aurait laissé croire que son amélioration pouvait résulter des seuls licenciements». Une façon de recentrer le débat sur les «