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Libération

Matignon: une équation à plusieurs paramètres.

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Le jeu reste ouvert pour 2002: les «seconds couteaux» non RPR ont leurs chances.
publié le 8 décembre 2001 à 1h53

Avec qui Chirac roulera-t-il en tandem en cas de victoire en 2002? Depuis plusieurs mois, des listes de «premiers ministrables» circulent sous les manteaux des caciques de la droite. Parmi les noms cités, Nicolas Sarkozy semble le mieux placé mais la surprise pourrait venir des non gaullistes.

Philippe Séguin est hors course depuis son échec à la mairie de Paris en mars. Alain Juppé préfère passer son tour. En l'absence de concurrents RPR sérieux, le maire de Neuilly a donc toutes ses chances. Il a aussi beaucoup d'ennemis. Et pas des moindres: Alain Juppé et Jérôme Monod, conseiller politique du chef de l'Etat, ne veulent pas en entendre parler. Conscient de l'hostilité qu'il suscite, Sarkozy a une stratégie: devenir incontournable. Il s'applique depuis la rentrée à occuper le terrain avec beaucoup d'énergie afin que son nom devienne une évidence. Selon lui, Chirac n'aurait pas d'autre choix que le nommer à Matignon. Pas sûr.

«Le quinquennat change tout, explique un proche du chef de l'Etat, Chirac est frustré d'avoir eu cinq ans de cohabitation, il va vouloir gérer. Il lui faut donc un Premier ministre en qui il ait totalement confiance, qui ne l'a jamais trahi». Un «super DRH», précise un autre. «Le Président pourrait choisir un bon communicant qui jouerait le rôle de super ministre des relations avec le Parlement pour mener à bien sa politique, estime le gaulliste Dominique Perben. Il faudrait alors que ce Premier ministre s'appuie sur trois ou quatre gros poids lourds du