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Libération

Nice emporté par une petite vague rose

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La perte du 1er canton souligne la déliquescence du système Peyrat.
publié le 11 décembre 2001 à 1h55

Marseille de notre correspondant

La honte. La famille Bosio s'est fait éjecter, dimanche, du premier canton des Alpes-Maritimes, au coeur de Nice, qu'elle détenait depuis des décennies. «Nous étions là depuis soixante et un ans», déplore le perdant, Gérard Bosio (DL), qui avait succédé à son père. Et qui plus est, il est battu par la gauche. L'avocat Marc Concas (PS) a gagné au second tour de la cantonale partielle, avec 52,11 % des suffrages et 163 voix d'avance. Cet avocat de 42 ans devient le cinquième conseiller général socialiste élu à Nice depuis 1998, contre zéro auparavant. «La gauche compte six cantons urbains sur treize», se réjouit Patrick Mottard (PS, leader de l'opposition municipale). Si Nice se met à voter à gauche, où va-t-on?

Soustractions. Certes, l'abstention a atteint des records (69,79 %), mais la claque pour la droite niçoise, toute à ses bisbilles, est douloureuse. «A l'issue du premier tour, la droite, tous candidats confondus, totalisait 63 %, et je gagne avec 52 %, rigole le vainqueur. Ça veut dire que, quand l'offre politique est mauvaise à droite, les gens n'hésitent pas à voter à gauche.» «La gauche apparaît comme une force d'alternance crédible», martèle Patrick Mottard. Elle célèbre ce que le conseiller régional PS Patrick Allemand appelle «la recomposition politique commencée en 1998» avec les régionales et les cantonales. Aux municipales de mars dernier, le maire Jacques Peyrat (RPR, ex-FN) n'a gagné qu'avec 3 500 voix d'avance. «La défaite de