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Libération

Les ratés de l'inscription automatique

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Malgré la loi de 1997, les plus de 18 ans ne figurent pas tous sur les listes électorales.
publié le 13 décembre 2001 à 1h56

«Ne laissez personne décider à votre place.» Le slogan est direct et limpide. On saura, au lendemain de la présidentielle, s'il a été efficace. Il a été choisi par le collectif d'associations «Civisme et démocratie» (1) pour convaincre les jeunes de s'inscrire sur les listes électorales, puis de voter. Depuis quinze jours, ce leitmotiv est martelé dans des spots télé et radio. Il s'affiche également sur les murs de France. Et les militants du Cidem parcourent la France en caravane, soutiennent des initiatives comme celles d'Agir pour la citoyenneté (lire ci-contre).

Faute. A priori, leur tâche devrait être facilitée par la loi du 10 novembre 1997, qui prévoit que «les jeunes atteignant l'âge de 18 ans font l'objet d'une inscription d'office sur les listes électorales». Or comme l'a montré un rapport parlementaire, publié à la mi-octobre (Libération du 18 octobre) signé du député PS des Landes, Jean-Pierre Dufau, cette loi a connu des ratés. La faute à des problèmes de fichiers doublés d'une incompétence ­ voire une mauvaise volonté ­ de municipalités qui compliquent l'inscription en réclamant des justificatifs de domicile, par exemple. Selon le député, depuis que la loi est en vigueur, le nombre de personnes inscrites d'office n'a pas dépassé les 60 % du nombre total de nouveaux inscrits. Pour l'année à venir, Daniel Vaillant a promis que le chiffre atteindrait 90 %. Le ministre de l'Intérieur a tout fait pour: une nouvelle circulaire plus précise, plus claire a été adressée,