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Libération

Un sursis financier pour les intermittents

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Le système d'indemnisation du spectacle a été prolongé par les députés.
publié le 13 décembre 2001 à 1h56

La partie de poker menteur que jouent depuis plusieurs mois le Medef et le gouvernement autour du statut des intermittents du spectacle va bientôt prendre fin. L'Assemblée a adopté hier soir en première lecture la proposition de loi socialiste assurant le maintien du système d'indemnisation du chômage dont bénéficient 120 000 artistes et techniciens de l'industrie du spectacle mettra fin à plusieurs mois de vide juridique.

Déséquilibre. L'issue de l'empoignade ne faisait guère de doute. Le gouvernement et la gauche ne pouvaient laisser les intermittents battre le pavé jusqu'aux élections, avec le risque de voir leur colère se retourner contre eux. Le Medef, de son côté, n'a guère laissé le choix aux pouvoirs publics, quitte à leur reprocher de toujours se mêler de la négociation sociale. «Le législateur n'intervient que parce que la négociation a échoué», se défend le président de la commission des Affaires sociales, Jean Le Garrec, qui précise que la proposition de loi qu'il a déposée avec le président du groupe PS, Jean-Marc Ayrault, «s'applique jusqu'à l'agrément» d'un nouvel accord. «Nous n'imposons pas un nouveau dispositif, explique-t-il. Nous reconduisons celui qui existe, le temps pour les partenaires sociaux d'en élaborer un au tre.»

La proposition socialiste se contente de proroger la convention de 1997, actuellement appliquée par l'assurance chômage, le gouvernement n'ayant pas pu avaliser l'accord conclu en juin 2000 entre la Fédération des employeurs du spectacle