Les choses se précisent. Il n'est plus seulement question de chasse mais d'oies cendrées ou de moissons, de grives litornes musiciennes, d'eiders à duvet (c'est un canard), de barges à queue noire ou rousse. Ces oiseaux migrateurs ont été, hier, au centre d'un entretien entre Yves Cochet, le ministre de l'Environnement, et Charles-Henri de Ponchalon, le président de la Fédération nationale de chasse (FNC), déjà reçu, le 28 novembre, par Lionel Jospin.
Impasse. Ces volatiles ont l'honneur de figurer dans une batterie de décrets et d'arrêtés préparés par le ministère de l'En vironnement, qu'Yves Cochet soumet à concertation. Son objectif: sortir de l'impasse juridique, d'ici à fin janvier, le dossier de la chasse, toujours empêtré entre les exigences du droit européen et les ratés du droit français, malgré le vote de la loi Voynet en juin 2000. Une impasse qui pourrait devenir politique si le gouvernement ne trouve pas de solution. Le pré sident du mouvement Chasse Pêche Nature Traditions, Jean Saint-Josse, décidera, en janvier, de con courir ou non à la présidentielle.
«Dialogue de sourds». Pour parvenir à ses fins, Yves Cochet a programmé, le 19 décembre, «un Grenelle de la chasse». Protecteurs de la nature et chasseurs devraient donc se retrouver à la même table. C'est déjà un progrès. Pourront-ils s'entendre autour des propositions du ministère? Rien de moins sûr. Hier, le président de la FNC est sorti de son rendez-vous en parlant d'un «dialogue de sourds. Le ministre est r