Faut-il augmenter les ministres à compter du 1er janvier? Conséquence de la réforme des fonds spéciaux, la question était, hier, au menu de la réunion du gouvernement qui se tient tous les quinze jours à Matignon. En ces temps d'agitation sociale, le sujet est délicat.
Aujourd'hui, un secrétaire d'Etat gagne 44 000 francs brut (6 700 euros) par mois, un ministre 50 000 francs (7 600 euros) et le Premier ministre 66 000 francs (10 000 euros), montants auxquels s'ajoute un complément significatif... en liquide. Ce bonus provient des fonds spéciaux remis, chaque mois, aux ministères, afin notamment de compléter la rémunération des conseillers. Or la réforme des fonds spéciaux, qui entrera en vigueur le 1er janvier, supprime ces ver sements en liquide. En contrepartie, les conseillers recevront des primes imposables versées par le Trésor. Mais rien n'a été prévu pour compenser le manque à gagner des ministres.
Dans un premier temps, l'idée était d'aligner leur statut sur celui des députés: 32 000 francs (4 900 euros), plus une prime de 35 000 francs (5 300 euros) non soumise à l'impôt pour frais de mandat (secrétariat, permanence). Pour sa part, Florence Parly, secrétaire d'Etat au Budget, a proposé un autre système: définir une nouvelle rémunération, entièrement fiscalisée, déterminée par rapport aux plus hauts salaires de la fonction publique. Quant à ses collègues, ils sont pour le moins divisés. Pour certains, comme Jean Glavany (Agriculture), les ministres, qui viennent souve