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Interview

Patrick Devedjian «La finalité de l'UEM n'est pas discutable»

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Patrick Devedjian ne craint pas la réorganisation de l'opposition:
publié le 15 décembre 2001 à 1h58

Patrick Devedjian est député-maire d'Antony (Hauts-de-Seine) et con seiller politique du RPR.

Le RPR fête dimanche son vingt-cinquième anniversaire. Etait-ce le bon moment pour Jacques Chirac de lui demander de se ranger sous la bannière de l'Union en mouvement. En clair, de disparaître?

Oui, c'est le bon moment parce que cet anniversaire est une étape qui marque aussi la volonté d'aller plus loin dans la restructuration de l'opposition. Notre électorat le demande depuis si longtemps, il n'est que temps de lui donner cet espoir avant le début de la campagne.

Au nom d'un certain patriotisme de parti, Philippe Séguin et d'autres n'apprécient pas cette décision...

Il me semble qu'ils ont tort de s'émouvoir car le RPR a toujours cultivé la notion de rassemblement et su réunir en son sein des sensibilités très diverses. Philippe Séguin en sait quelque chose. L'Union en mouvement devrait participer du même esprit.

L'Union en mouvement a-t-elle une légitimité pour imposer ses vues au RPR? Ses dirigeants se sont cooptés contrairement à ceux du RPR, de l'UDF ou de DL qui, eux, ont été élus par les militants.

La finalité de l'Union en mouvement n'est pas discutable. En revanche, l'absence de processus démocratique pour y arriver pose une vraie question sur sa légitimité. On ne peut rassembler que dans la clarté. Dès que la démocratie s'exercera, les réticences s'effaceront.

Quelles garanties souhaitez-vous?

Le maintien des diverses sensibilités. Le gaullisme n'est pas un sucre qui peut se dissoudre dans un verre d'eau. La future organisation devra donc reconnaître l'existence de la diversité qui devra être démocratiquement représentée. De telles précisions n'ont pas été données, ce qui provoque sans doute un malaise. Il faut le lever très vite.

Avant ou après la présidentielle?

Les intentions doivent être annoncées le plus tôt possible. Et mises en place pour les élections législatives.

Il est peu probable que François Bayrou et Alain Madelin acceptent de voir leurs formations se fondre dans l'Union en mouvement.

L'intéressant c'est de savoir si la majorité de leurs adhérents ou de leurs élus en veulent. Si ce n'est pas le cas, les élus UDF et DL qui participent à l'UE