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Libération

Au milieu de la chantilly, Bernadette.

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La femme du Président a été acclamée par les militants.
publié le 17 décembre 2001 à 1h58

Et Bernadette apparut... Raide, figée, elle dégèle les militants. Ils l'acclament, la pressent, lui tendent des livres à signer. Elle abaisse les bras qui la dérangent. Il est 13 h 50 quand l'épouse du Président monte sur l'estrade où trône une pièce montée dégoulinant de chantilly, de rubans de sucre bleu turquoise et rose et surmontée d'un «25» doré. Tous les caciques du RPR jouent des coudes pour être le plus près d'elle sur la photo, la toucher. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé encadrent la vedette. Josselin de Rohan, patron des sénateurs RPR, lui baise la main.

Pelle à tarte. Engoncée, elle bénit avec un brin de mimosa les militants qui se pressent à ses pieds. Pas un mot. Comme si elle était terrorisée. Michèle Alliot-Marie, qui a déjà la sienne, lui tend une pelle à tarte. Bernadette Chirac avance, recule, et finalement coupe une part du gâteau à la mangue. L'orchestre entonne Happy Birth day. Elle a toujours en main sa pelle à tarte. Puis une Marseillaise démarre. Elle bouge les lèvres. Ça dure, ça dure et Bernadette Chirac est aussi mal à l'aise que son mari raffole de ce genre de raout.

A sa descente, c'est la cohue: «Bravo Bernadette!», «Chirac! Chirac!», crient des militants. Des gâteaux glissent. Christian Poncelet, président du Sénat, et Jean-Louis Debré, président du groupe RPR à l'Assemblée, jouent les gardes du corps dans les travées. La houle la porte jusqu'au premier rang à côté de Michèle Alliot-Marie. Col roulé et tailleur sombre à fines rayures pour toutes