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Libération

Situation gelée à la veille de 2002.

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publié le 18 décembre 2001 à 1h59

L'année s'achève et les positions se figent. Chaque candidat connaît désormais le handicap avec lequel il va prendre le départ de la campagne présidentielle 2002, au lendemain de la trêve hivernale. A gauche, le favori demeure, sans conteste, Lionel Jospin. Les Français ne lui tiennent pas rigueur de ses récentes largesses envers les gendarmes. Et ne le rendent pas responsables de leurs défilés sans précédent, eu égard aux usages militaires auxquels ils sont soumis. Le fait d'avoir qualifié à la télévision, le 5 décembre, de «probable» sa candidature présidentielle n'a pas eu non plus d'effet marqué.

Jospin limite la casse. La dernière livraison de l'indicateur présidentiel Libération-BFM-CSA le confirme, qui voit le Premier ministre terminer l'année en baisse très légère par rapport au mois précédent (22 % d'intentions de vote contre 23). Il reste au-dessus des 20 %, étiage minimal d'un candidat socialiste à la présidentielle. Mais il faut noter que, depuis mai, Lionel Jospin n'a cessé d'être sur une pente déclinante (28 % en mai, 27 en juin, 26 en juillet, 24 en septembre, 23 en octobre et novembre). Si la tendance n'était pas arrêtée au début de la nouvelle année, le candidat arriverait dans une erre déli cate.

Lionel Jospin clôt ce tour de chauffe, pour lui sans doute le plus inconfortable, sans véritable rival à gauche. Jean-Pierre Chevènement, toujours troisième homme potentiel, est loin derrière. Installé sur la barre symbolique des 10 % qu'il n'arrive pas à passer. Noë