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Libération

Droite: le meeting de toutes les arrière-pensées

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Tous les chefs de l'opposition étaient à la grand-messe de l'Union en mouvement.
publié le 19 décembre 2001 à 2h00

Lambersart (Nord)

envoyé spécial

Le chef de l'Etat l'a ordonné: désormais, c'est tous en rang derrière l'Union en mouvement (UEM). Quarante-huit heures après la drôle de grand-messe RPR de la porte de Versailles, l'UEM, cartel des droites pro-Chirac, a tenu hier soir, dans une salle des fêtes de l'agglomération de Lille, le premier meeting de son candidat officieux, face à un gros millier de militants RPR, UDF, DL. Une réunion censée préfigurer la recomposition du paysage politique à droite, telle que l'imagine le président de la République: une grande formation unique avec un RPR fondu dans la masse mais aux manettes.

Flatter Chirac. Qu'ils soient partisans, opposants ou indécis par rapport à l'UEM, tous les chefs de la droite qui entendent compter dans les mois à venir ont tenu à faire le déplacement. Chacun avec ses arrière-pensées, sa dague sous le veston et pour seul petit dénominateur commun: Jacques Chirac. Tous ont rivalisé de formules et petites phrases pour attaquer le gouvernement et, surtout, flatter le chef de l'Etat. Alain Juppé a plaidé pour une «bonne et franche alternance, devenue une urgence nationale». Philippe Douste-Blazy (UDF) a raillé «Oui-oui Jospin» à propos des conflits dans la police et la gendarmerie. Seul absent: Philippe Séguin qui ne perd plus une occasion de vitupérer contre l'UEM. Il devrait faire son entrée dans la campagne, fin janvier à Troyes, aux côtés de Bernard Pons.

Regards en coin. Assis au premier rang, se toisent du regard le petit cer