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Libération

Un lobby menaçant et courtisé

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Derrière la Fédération se cache CPNT et ses ambitions électorales.
publié le 20 décembre 2001 à 2h01

En finir avec un dossier qui empoisonne la vie de la majorité plurielle quasiment depuis l'installation de Lionel Jospin à Matignon: tel était l'objectif qu'Yves Cochet s'était assigné en organisant son «Grenelle de la chasse». Il espérait réussir là où Dominique Voynet, son prédécesseur au ministère de l'Environnement, a échoué malgré le vote, en juin 2000, d'une loi qui porte son nom.

Vote chasse. Les problèmes soulevés par la chasse ne datent bien sûr pas de 1997 et de la présence de ministres écologistes au gouvernement. Par exemple, la directive européenne qui encadre l'ouverture et la fermeture pour les oiseaux migrateurs remonte à 1979. Chasse Pêche Nature et Traditions (CPNT) a présenté une liste aux élections européennes dès 1989 (4,13 %). Et une première loi, en 1994, a compliqué plus encore le dossier que préparé des solutions. Mais depuis 1997, deux événements ont contribué à installer les chasseurs dans le champ politique: la grande manifestation (200 000 personnes) de février 1998 à Paris et surtout la percée (6,8 %) de CPNT aux élections européennes de 1999. Aujourd'hui, Jean Saint-Josse, président de CPNT, s'interroge sur sa participation à la présidentielle. Et pour les législatives, son mouvement assure qu'entre 30 et 85 circonscriptions sont sous la menace d'un vote chasse, principalement dans le nord de la France, la Normandie, le Sud-Ouest et le Languedoc-Roussillon.

Tout au long de la discussion parlementaire autour de la loi Voynet, cette menace électora