Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Philippe Sanmarco, 55 ans, n'est pas un imbécile. Au lendemain de la défaite de la gauche aux élections municipales à Marseille, en avril, le dauphin de Gaston Defferre se disait «fidèle à [son] parti. Je ne l'ai jamais quitté, j'y resterai». Hier, l'ancien député des Bouches-du-Rhône (1981-1993) a annoncé qu'il quittait le Parti socialiste, estimant n'avoir «plus rien en commun» avec une fédération qui pratique le «népotisme», le «clientélisme» et les «fausses cartes». «J'ai décidé de mettre fin à toute allégeance», ajoute-t-il, accusant, au passage, les «responsables locaux» du PS de pratiquer des «trafics internes» et des «manoeuvres entre bandes».
Transparence. Cette mise en cause n'est guère du goût du premier secrétaire fédéral des Bouches-du-Rhône, Guy Bono, qui fait remarquer que Philippe Sanmarco est «le seul candidat à la candidature pour les prochaines législatives à ne pas avoir respecté les procédures du parti». Il y a quelques mois, la tête de liste aux municipales dans le premier secteur de Marseille écrivait au premier fédéral, lui indiquant sa volonté d'être candidat à la députation dans la troisième circonscription des Bouches-du-Rhône. Par retour du courrier, Guy Bono lui faisait savoir qu'il n'était pas seul dans ce cas-là. Trois autres prétendants s'étaient en effet manifestés. Une consultation électorale était organisée avec présentation des candidats, profession de foi, etc.
Selon Guy Bono, «le vote