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Libération

1 groupe, 29 deputes et 3 presidentiables

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publié le 22 décembre 2001 à 2h02

C'est pour l'année prochaine. Sans doute à l'occasion de la cérémonie des voeux du groupe Radical, Citoyen et Vert (RCV) (1). Après tout, cela fera bien sûr les photos: trois députés, sur une trentaine du même groupe parlementaire, candidats à l'élection présidentielle sous des couleurs différentes. Jusqu'à cet encore hypothétique cliché, Christine Taubira, Jean-Pierre Chevènement et Noël Mamère se sont superbement ignorés. Ignorés mais pas évités. Partenaires et adversaires, associés et concurrents, ils n'ont guère eu l'occasion d'apparaître tout trois ensemble.

Surtout parce que leur cohabitation est toute récente: à peine un mois. Ce n'est que le 1er décembre que le congrès du Parti radical de gauche a plébiscité Christine Taubira pour porter ses couleurs à la présidentielle. Quatre jours auparavant, la députée guyanaise émargeait encore au groupe socialiste, sur le banc des apparentés. Sans prévenir, elle déboule ce 27 novembre à la réunion hebdomadaire ­ chaque mardi à 10 h 30 ­ de la quinzaine de députés radicaux. C'est Alain Tourret, député du Calvados, qui conduit les débats. «Je suis content de t'accueillir, affirme tout de go l'élu normand. Mais, pardonne-moi, es-tu membre du Parti radical?» L'élue d'outre-mer, qui n'émarge qu'à un seul mouvement politique, le parti Waliri qu'elle a fondé en 1993, ne se démonte pas: «Non, je ne suis pas au PRG.» Tourret renchérit, approuvé par une très grande majorité de ses collègues hostiles à toute candidature radicale: «Je te pr