Dijon envoyé spécial
Jean-Pierre Soisson voudrait faire oublier sa dernière période noire. Celle qui a démarré en 1998 avec son élection à la présidence du conseil régional de Bourgogne avec les voix du Front national. Une période sur laquelle le député apparenté DL de l'Yonne ne tient pas à revenir (1). «Soisson veut recouvrer son honneur perdu et pour cela il est prêt à tout accepter. L'histoire du FN a été une farce que l'on a jouée en période électorale. Et les accommodements avec cette composante politique se sont faits autour de bonnes tables parisiennes pas dijonnaises», juge Jean-François Bazin, conseiller régional RPR et candidat malheureux à la mairie de Dijon contre le socialiste François Rebsamen. Aujourd'hui, «l'assemblée régionale est totalement apaisée grâce au doigté de Jean-Pierre Soisson», jure son vice-président Jean-Marc Nesme (UDF). Le FN ne fait plus frémir en Bourgogne. Ce dont se réjouit le chef de file des conseillers régionaux frontistes, Pierre Jaboulet-Verchère: «L'eau a coulé sous les ponts et chaque année qui passe est une année plus agréable.» Certains élus considèrent que le FN s'est «banalisé», voire «normalisé», qu'il fait désormais partie des meubles. «Pas du tout, affirme Jaboulet-Verchère, notre voix est plus qu'entendue. Toutes nos recommandations, notamment en matière budgétaire, ont été mises en oeuvre. L'accord passé avec Jean-Pierre Soisson sur la fiscalité et la dette régionale a été parfaitement respecté.» Pourtant le FN a bel et bi