Dernières heures d'inscription sur les listes électorales aujourd'hui. Avec, à l'horizon, la présidentielle et les législatives. D'où une ruée dans les mairies. En première ligne, des jeunes à la pelle.
Vendredi matin, à la mairie du XIe arrondissement de Paris. Les portes du bureau d'inscription sur les listes électorales se sont ouvertes il y a à peine dix minutes et les encartés potentiels se comptent déjà par dizaines. Dans le XIIe, même foule «black-blanc-beur» qui rentre enfin dans le rang... et dans l'interminable file qui se répand déjà sur deux étages. A Montreuil, des records sont battus. Durée d'attente minimale: plus d'une heure. Ticket à retirer à l'entrée... on se croirait aux urgences. Depuis deux jours, on frôle ici les 200 inscriptions quotidiennes.
«C'est la guerre!» Les effectifs de ces trois mairies ont été doublés pour la circonstance et ça ne chôme pas. Point positif: l'information pour les inscriptions est bien passée auprès du public. Un peu trop tard, peut-être. Dino, agent d'accueil à la mairie de Montreuil, s'affole: «C'est toujours comme ça! A la télé, ils préviennent les gens à la dernière minute. Résultat: c'est la guerre! Ils ont quand même toute l'année pour venir s'inscrire!»
Les jeunes fournissent le plus gros des bataillons. L'enregistrement systématique sur les listes électorales, maintes fois annoncé, ne s'applique véritablement cette année qu'aux seules personnes majeures au 1er mars. Prudents, beaucoup font l'effort de se déplacer pour cet